Label rouge en 2006, IGP dans la foulée, le flageolet vert de la vallée de la Lys (Verdelys) est une denrée rare. Une légumineuse qui mérite une attention de tous les instants. Le fin du fin des haricots.
Trop de pluie nuit à sa croissance, trop de chaleur dégrade sa floraison. « Pour résumer, il n’aime pas les excès. Par contre les lièvres et les perdrix l’apprécient… » Tel est le destin du flageolet vert Label rouge, comme le révèle Didier Marquilly. L’homme est l’un des rares agriculteurs à cultiver ce petit joyau long d’à peine un centimètre aux bouts carrés. Dans les Hauts-de-France, ils ne sont qu’une petite dizaine comme lui répartis dans la vallée argileuse de la Lys. Leur production annuelle n’excède jamais 80 tonnes. « Ce qui de facto en fait un produit rare qui requiert une attention de tous les instants», poursuit le producteur installé à Paradis-Lestrem.
Une production délicate requise pour cette légumineuse source de vertus
Semé en mai-juin – « jamais après une averse » -, le flageolet vert Label rouge se récolte au plus fort de l’été. Coupées à la faucheuse, ses fanes sèchent hors sol sur des portiques appelés sécateurs. Un peu comme on le faisait jadis pour les tresses de foin. Selon la météo, elles y restent entre 8 et 21 jours avant d’être « battues ». Le bon grain est alors séparé de l’ivraie (pied et gousse). Ne reste plus qu’à trier à la main, à enlever la terre, les grains cassés ou tachés et à stocker le tout dans un hangar ventilé. Un travail de précision qu’aucune machine ne viendra jamais remplacer. « Toutes ces étapes sont gage de qualité pour les consommateurs. Le Label rouge protège le flageolet vert. » Qui lui même nous protège tant il est riche en fer, en protéines, bon pour les nerfs, les muscles, peu calorique….
Nous remercions M. Didier Marquilly
Texte de Joffrey Levalleux
