Quand on évoque le miel, beaucoup l’associent encore aux montagnes, au soleil et au Sud de la France… Pourtant les Hauts-de-France, avec leurs massifs forestiers nombreux, leurs cultures de plaine et leur climat clément, offrent un cadre idéal au développement de l’apiculture.
Saviez-vous même qu’une part importante de la production nationale de gelée royale était réalisée dans la région ? Et qu’un miel unique en France, produit en Picardie, est en passe d’obtenir une certification IGP ?
1ère édition de la fête du Miel le 8 Octobre
Pour valoriser toutes ces richesses, l’ADA* Hdf organisera la première édition de la Fête du miel le dimanche 8 octobre toute la journée au Bazaar Saint-So à Lille. Entrée gratuite & restauration sur place.
Le programme est riche et varié. 11 satnds de producteurs seront à découvrir, des dégustations, une ruche vitrée animée, des ateliers apicoles, des expositions, des démonstrations culinaires animé par le chef Benoit Flahaut.
Le miel de Tilleul de Picardie, 1er miel sous signe de qualité en 2024
Au sud de la région, on trouve une ressource particulière et recherchée : le tilleul à petites feuilles (tilia cordata). Particulière, car elle est recherchée par les abeilles et les apiculteurs !
De son nectar, on produit en effet un miel clair de grande qualité, aux arômes intenses, frais et mentholés. Bien connu des amateurs, ce miel est régulièrement distingué dans les concours régionaux et nationaux, tels que le Concours général agricole. De nombreux apiculteurs y transhument une partie de leurs ruches afin de récolter ce précieux miel. Il attire des professionnels des Hauts-de-France, mais aussi d’autres régions : Bretagne, Normandie, Centre, Ile- de-France…
Afin de protéger et valoriser cette production emblématique, les apiculteurs professionnels et la marque régionale Terroirs de Picardie (devenue Terroirs Hauts-de-France) se sont lancés, dès 2004, dans la démarche de qualité “Terroirs”, ayant en ligne de mire la certification du miel en IGP. La démarche est longue, les études nombreuses, le cahier des charges strict, les dégustations officielles très cadrées. Ces dernières, réalisées à l’aveugle par un comité d’experts formés à l’analyse sensorielle, permettent de désigner les lots qui méritent l’appellation Miel de de tilleul de Picardie au regard de leurs qualités organoleptiques.
Les adhérents de l’ADA Hauts-de-France ont également créé l’association Miels des Hauts-de-France, afin de porter la démarche de reconnaissance en IGP du Miel de tilleul de Picardie auprès de l’INAO. Lorsque sa reconnaissance sera effective, l’association aura la fonction d’organisme de défense et de gestion (ODG) de l’IGP. Charge à elle, donc, de faire respecter le cahier des charges et les contrôles qui s’y rapportent. Si la démarche portée par Terroirs Hauts-de-France et l’ADA ne concerne aujourd’hui que les professionnels, l’IGP sera ouverte à tout producteur désireux de le faire, sous réserve de satisfaire au plan de contrôle.
La demande IGP, soutenue par la Région, avec l’appui de Terroirs Hauts-de-France et du Groupement régional pour la qualité alimentaire (Qualimentaire), est en cours d’instruction par l’INAO. Sauf imprévu, la récolte 2024 de miel de tilleul de Picardie bénéficiera donc d’une indication géographique protégée !
Le saviez-vous ?
Dans les Hauts-de-France, 141 apiculteurs professionnels sont en activité soit 55 % des colonies régionales de ruches et 2 901 apiculteurs de loisirs sont recencés.
Créée par des apiculteurs de la région, l’Association de développement apicole (ADA*) des Hauts-de-France réunit, depuis 2000, des apiculteurs professionnels et jeunes porteurs de projets d’installation.
Elle compte 45 adhérents répartis dans les cinq départements du territoire, ce qui en fait le principal réseau professionnel de la filière dans la région.
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Crédit photo : Imagiterre, extrait du Parlons Saisons, printemps-été 2023
