Le lapin CQC, un animal mémorâble !

Mis à jour le 17/06/20

Cela fait dix ans que Brigitte Derollez élève des lapins Critères Qualité Certifiés. Son élevage requiert une attention toute maternelle. Il faut dire que les naissances se comptent par milliers tous les ans.  

Brigitte Derollez se souviendra longtemps du jour où elle a accueilli son premier cheptel de lapines. C’était le 30 avril 2009. Un mois plus tard, « le temps qu’elles s’acclimatent au nouveau bâtiment, aux bruits environnants et à ma présence » avait lieu la première insémination artificielle. Et mi-juillet naissaient les premiers lapereaux. L’histoire de Brigitte Derollez est d’abord celle d’un coup de cœur avec un petit animal.

Lorsqu’elle nous reçoit, au cœur d’une campagne verdoyante, l’éleveuse de lapin CQC (Critères Qualité Certifiés) semble particulièrement vigilante. « Demain, c’est le jour des naissances. La mise bas va durer trois jours. Alors je dois être concentrée », explique-t-elle. Et il en est ainsi huit fois par an. Tout cela semble réglé comme du papier à musique. « La gestation dure 30 jours, le sevrage arrive au terme de 34 jours et, grosso modo, la phase d’engraissement prend fin entre le 70e et le 77è jour », reprend-elle. Ça c’est pour les chiffres. Pour ce qui est des résultats, de la qualité donc, c’est comme au loto : il faut gratter et voir ce qui se cache derrière.

La lapine fait son nid

Le lapin CQC n’aime pas les variations de température. Il est de nature farouche et stresse quand une main inconnue l’approche. Exceptés ces traits de caractère très recevables, il est costaud. En témoigne la rapidité avec laquelle il grandit. « A la naissance, le lapereau pèse grand maximum 45 g. Un petit duvet arrive au bout du cinquième jour et au douzième, son poil est fait. En dix/onze semaines, il va atteindre les 2,4 kilos », résume notre éleveuse. « Il » se compte en réalité par centaines car une lapine a une portée moyenne de douze petits. On vous laisse imaginer l’ambiance qui règne dans la maternité…. « C’est surtout une période intense pour les mères. Vingt-quatre heures plus tôt, elles préparent un nid [1] en déposant une partie de leur pelage à côté d’une litière constituée de copeaux de bois. Une fois les bébés nés, la mère constitue une sorte de couverture protectrice collective. Les frères et sœurs ne sont jamais séparés. » 

Pour la phase dite d’engraissement, le cahier des charges est une fois encore très strict. Les lapereaux de Brigitte auront donc droit à une alimentation zéro antibiotique à base notamment de granulés de luzerne, de soja, de pulpe de betterave et d’avoine. De quoi dormir sur leurs deux grandes oreilles en toute sérénité.

Notre conseil ! Le lapin CQC se déguste grillé au barbecue ou à la plancha, rôti au four ou encore mijoté à la cocotte !

Par ici, pour nos succulentes recettes !

Nous remercions Brigitte Derollez !

Texte : J. Levalleux


[1] Les lapereaux restent dans le nid douillet durant 18 jours.

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